Projet imposé

Mobilisation le 5 juin contre l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure

Projet imposé

par Collectif

Le projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo), à la lisière de la Meuse et de la Haute-Marne, prévoit d’enfouir dans le sous-sol de la commune de Bure, à 500 mètres de profondeur, les déchets les plus radioactifs des centrales nucléaires françaises. « Laisser faire Cigeo, c’est préparer la mutation imposée et totale de tout un territoire de vie... C’est ouvrir la porte au risque permanent et à une contamination radioactive invisible mais inéluctable », dénoncent les opposants. Ils appellent à une grande journée de mobilisation le 5 juin pour « protéger un territoire menacé par l’Etat et les lobbys du nucléaire qui veulent nucléariser totalement la région ».

Pourquoi aller marcher à Bure ?

Parce que le projet d’enfouir 100 000 m3 de déchets nucléaires les plus dangereux à Bure (Meuse/Haute-Marne) se prépare contre l’avis de milliers de personnes, les associations et collectifs opposés au centre de stockage Cigéo (Centre industriel géologique) organisent cette nouvelle journée de mobilisation : 200 000 Pas à Bure.

Après de nombreuses tentatives dans d’autres départements, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires voit le jour en 1994 à Bure (Meuse, limite Haute-Marne), une région qui compte 6 habitants au km2. Cigéo, ce seraient 30 km2 d’installations en surface et environ 300 km de galeries souterraines bourrées d’un cocktail radioactif explosif, composé des déchets hautement et moyennement radioactifs à vie longue, principalement issus de l’industrie nucléaire et dangereux pour plusieurs centaines de milliers d’années.

Il n’y a actuellement pas de déchets radioactifs sur place, juste un « laboratoire de recherche » de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) à 500 mètres sous terre depuis 2001. Mais les travaux de confiscation du territoire sont de plus en plus effectifs.

Mascarade démocratique

Les préparatifs vont bon train, l’argent coule à flot et la mascarade démocratique se poursuit. C’est en 2018 que la demande d’autorisation de construction du véritable centre de stockage serait déposée... si on laisse faire.

Alors que l’Andra n’a pas encore déposé son dossier d’autorisation de construire, elle a lancé de gros travaux préparatoires autour de Bure, en septembre 2015. Été 2015, l’exploitation de terres agricoles a été retirée.

Si Cigéo est autorisé en 2018, une nouvelle voie ferrée serait construite, de Gondrecourt-le-Château à Saudron/Bure, là où une gare serait installée. Cela signifierait deux transports de déchets atomiques par semaine pendant 130 ans au moins, qui traverseraient le pays, nos petits villes régionales, les villages meusiens et nos campagnes. Avec tous les risques insensés et certains qu’ils représentent. Plus de 300 ha seraient consacrés à ce terminal ferroviaire, aux zones de réception et de stockage temporaire des colis de déchets. Autrement dit, une véritable poubelle atomique en plein air, dans les champs, complémentaire du centre d’enfouissement à moins 500m.

Un avenir collectif condamné

Les « 200 000 Pas à Bure » invitent les Meusiens et les Haut-Marnais, ainsi que tous les habitants de ce pays et plus encore, à venir marcher le long des anciennes voies ferrées, qui seraient remises en état. A trois ans du feu vert - ou non - à l’enfouissement, envoyons un message fort et inchangé aux pouvoirs publics : NON à Cigéo/BURE !

Cigéo, projet à très hauts risques environnementaux et économiques reste la lubie d’une poignée de décideurs et condamnerait non seulement tout un territoire, mais aussi notre avenir collectif, pour au moins... 100 000 ans.

Organisateurs : Les Habitants vigilants de Gondrecourt le Château, EODRA (collectif des élus), CEDRA 52, BureStop 55 et Bure Zone Libre, avec le soutien du réseau Sortir du nucléaire (Contacts)

Plus d’infos sur l’opposition à l’enfouissement ici.

Une campagne de financement participatif est en cours jusqu’au 2 juin : Aidez à financer les 200 000 pas à Bure !

Au programme de la journée du 5 juin :
 Trois parcours de randonnée (19, 13 et 7 km) sont organisés le matin sur l’ancienne voie ferrée pour montrer les dangers de Cigéo. Cette voie pourrait retrouver une nouvelle fonction si ce projet se réalisait : deux trains de déchets nucléaires par semaine l’emprunteraient.
 A partir de 12 h : rendez-vous devant le site de l’Andra pour y pique niquer et participer aux stands d’animation.
 A 15 heures : réalisation collective d’une pyramide pour laisser notre empreinte sur un territoire annexé sans aucune concertation.
 Grand concert de casseroles pour dénoncer celles que traine l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs)

Télécharger l’affiche, le flyer