Loi travail : le mouvement de contestation s’élargit - commentairesLoi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-03T20:01:44Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50652016-04-03T20:01:44Z<p>Et comment connaissez-vous cette « plupart des manifestants » ?</p>
<p>Ensuite, même si je suis anticapitaliste comme vous, je pense qu'il y a tout de même différentes formes de capitalisme, et que Keynes est presqu'opposé à Friedman.</p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-03T18:11:21Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50642016-04-03T18:11:21Z<p>Le problème c'est que la plupart des manifestants ont pour religion la religion capitaliste. Ils souhaitent un capitalisme à visage humain alors même que celui-ci est impossible. Il faut détruire le capitalisme comme le préconise Réseau Salariat.</p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-02T12:24:49Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50562016-04-02T12:24:49Z<p>Reflux vers la Place du Bouffay pour l'occuper, encore une fois. La<br class="autobr">
police procède à une guerre chimique : la place est littéralement<br class="autobr">
asphyxiée, rendue invivable. Retour rue de Strasbourg, barricades et<br class="autobr">
feu. Reflux vers le Château des Ducs. Il y a encore des centaines de<br class="autobr">
personnes. Gaz sur le miroir d'eau et dans les douves du château.<br class="autobr">
Soleil, reflets, ambiance fantastique. La tour LU dans le<br class="autobr">
brouillard. Nouvelles barricades. Un supermarché est envahi et pillé<br class="autobr">
un peu plus haut. Pendant ce temps, un autre groupe déterminé<br class="autobr">
affronte la police sur les quais de Loire. A 19H, ça brûle encore<br class="autobr">
dans le quartier des Olivettes alors que le quai de la Fosse est<br class="autobr">
sous les gaz. Quelques centaines d'irréductible se retrouvent sur<br class="autobr">
l'Ile de Nantes. Nouvelles barricades face à un dispositif policier<br class="autobr">
colossal. L'hélicoptère gronde encore à très basse altitude. Petit à<br class="autobr">
petit, l'ambiance s'apaise. Barricades, feux, engins de chantiers,<br class="autobr">
palissades et taggs constellent encore la ville. Il est 20H.<br class="autobr">
Sera-t-il possible de tenir une place ?</p>
<p>Troisième succès : l'occupation de place. L'appel avait abondamment<br class="autobr">
circulé : « ce soir, on ne rentre pas chez nous et on occupe une<br class="autobr">
place ». Malgré la fatigue, les affrontements, les arrestations,<br class="autobr">
quelques dizaines de personnes se retrouvent sur la Place du Bouffay<br class="autobr">
au soleil couchant. Une buvette et une cantine ne tarderont pas à<br class="autobr">
arriver. Puis un barnum, et même une sono qui rythmera la nuit. La<br class="autobr">
gendarmerie vient mettre un coup de pression vers 21H, puis se<br class="autobr">
replie. La rue est à nous ! Des centaines de personnes se<br class="autobr">
retrouveront autour d'un brasier, d'un plat chaud ou d'une chanson<br class="autobr">
jusqu'au milieu de la nuit. Autour de 3H, nouveaux affrontements<br class="autobr">
avec la BAC et la police de Nantes. Les derniers occupants de la<br class="autobr">
place lèveront le camp à l'aube du 1<sup class="typo_exposants">er</sup> avril. Au sol, un grand tagg<br class="autobr">
« 2<sup class="typo_exposants">e</sup> avertissement ».</p>
<p>Cette journée du 31 mars a été hors norme. Pendant près de 20<br class="autobr">
heures, Nantes était incontrôlable : manifestation monstre,<br class="autobr">
innombrables actions, barricades, occupation ... Une génération<br class="autobr">
entière de lycéens, d'étudiants, de chômeurs et de précaires a pris<br class="autobr">
conscience de sa force. Les médias, empêtrés dans leurs mensonges et<br class="autobr">
le gouvernement, au fond du gouffre, n'ont toujours pas compris<br class="autobr">
qu'un épisode historique était probablement en train de naitre. Il<br class="autobr">
s'agit maintenant d'inventer les suites à donner. Tout est possible<br class="autobr"> !</p>
<p><strong>texte de Nantes Révoltée</strong></p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-02T12:23:55Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50552016-04-02T12:23:55Z<p>Reflux vers la Place du Bouffay pour l'occuper, encore une fois. La<br class="autobr">
police procède à une guerre chimique : la place est littéralement<br class="autobr">
asphyxiée, rendue invivable. Retour rue de Strasbourg, barricades et<br class="autobr">
feu. Reflux vers le Château des Ducs. Il y a encore des centaines de<br class="autobr">
personnes. Gaz sur le miroir d'eau et dans les douves du château.<br class="autobr">
Soleil, reflets, ambiance fantastique. La tour LU dans le<br class="autobr">
brouillard. Nouvelles barricades. Un supermarché est envahi et pillé<br class="autobr">
un peu plus haut. Pendant ce temps, un autre groupe déterminé<br class="autobr">
affronte la police sur les quais de Loire. A 19H, ça brûle encore<br class="autobr">
dans le quartier des Olivettes alors que le quai de la Fosse est<br class="autobr">
sous les gaz. Quelques centaines d'irréductible se retrouvent sur<br class="autobr">
l'Ile de Nantes. Nouvelles barricades face à un dispositif policier<br class="autobr">
colossal. L'hélicoptère gronde encore à très basse altitude. Petit à<br class="autobr">
petit, l'ambiance s'apaise. Barricades, feux, engins de chantiers,<br class="autobr">
palissades et taggs constellent encore la ville. Il est 20H.<br class="autobr">
Sera-t-il possible de tenir une place ?</p>
<p>Troisième succès : l'occupation de place. L'appel avait abondamment<br class="autobr">
circulé : « ce soir, on ne rentre pas chez nous et on occupe une<br class="autobr">
place ». Malgré la fatigue, les affrontements, les arrestations,<br class="autobr">
quelques dizaines de personnes se retrouvent sur la Place du Bouffay<br class="autobr">
au soleil couchant. Une buvette et une cantine ne tarderont pas à<br class="autobr">
arriver. Puis un barnum, et même une sono qui rythmera la nuit. La<br class="autobr">
gendarmerie vient mettre un coup de pression vers 21H, puis se<br class="autobr">
replie. La rue est à nous ! Des centaines de personnes se<br class="autobr">
retrouveront autour d'un brasier, d'un plat chaud ou d'une chanson<br class="autobr">
jusqu'au milieu de la nuit. Autour de 3H, nouveaux affrontements<br class="autobr">
avec la BAC et la police de Nantes. Les derniers occupants de la<br class="autobr">
place lèveront le camp à l'aube du 1<sup class="typo_exposants">er</sup> avril. Au sol, un grand tagg<br class="autobr">
« 2<sup class="typo_exposants">e</sup> avertissement ».</p>
<p>Cette journée du 31 mars a été hors norme. Pendant près de 20<br class="autobr">
heures, Nantes était incontrôlable : manifestation monstre,<br class="autobr">
innombrables actions, barricades, occupation ... Une génération<br class="autobr">
entière de lycéens, d'étudiants, de chômeurs et de précaires a pris<br class="autobr">
conscience de sa force. Les médias, empêtrés dans leurs mensonges et<br class="autobr">
le gouvernement, au fond du gouffre, n'ont toujours pas compris<br class="autobr">
qu'un épisode historique était probablement en train de naitre. Il<br class="autobr">
s'agit maintenant d'inventer les suites à donner. Tout est possible<br class="autobr"> !</p>
<p><strong>Récit par Nantes Révoltée</strong></p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-02T12:23:12Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50542016-04-02T12:23:12Z<p>Deuxième victoire : tenir la rue. L'enjeu de cette journée a<br class="autobr">
suffisamment été rappelé. Le 31 mars, il ne s'agit pas de faire un<br class="autobr">
énième défilé sage et ordonné, mais bien de rester dans la rue,<br class="autobr">
d'occuper une place. La difficulté étant de faire durer le défilé<br class="autobr">
jusqu'au soir. Ce sont pourtant des milliers de personnes<br class="autobr">
incroyablement diverses qui relèveront le défi fou de tenir la<br class="autobr">
police en respect. Après avoir été repoussé de la gare, le cortège<br class="autobr">
emprunte la rue de Strasbourg ou la peinture coule à flot : une<br class="autobr">
agence de tourisme, des banques, les locaux de Vinci, la mairie, la<br class="autobr">
préfecture, le Parti Socialiste ... Retour à Commerce, moment de<br class="autobr">
flottement. La décision est prise de commencer à occuper la Place du<br class="autobr">
Bouffay en attendant la soirée. Mais une ligne de policiers accoure<br class="autobr">
déjà, menaçante. Une barricade de plus de deux mètres de haut est<br class="autobr">
montée en quelques minutes par plusieurs dizaines de manifestants.<br class="autobr">
Les premiers pavés sont descellés sur la voie de tram. De midi à<br class="autobr">
minuit, une puis deux puis des dizaines de barricades seront érigées<br class="autobr">
partout en ville, sur les grandes artères comme dans les ruelles.<br class="autobr">
Chacune sera défendue de manière plus ou moins déterminée en<br class="autobr">
fonction du rapport des forces en présence. La presse locale osera<br class="autobr">
parler d'une « poignée de casseurs isolés ». Ces vieux mensonges ne<br class="autobr">
font plus illusion. Plus personne ne peut ignorer à Nantes qu'il y<br class="autobr">
avait dans la ville plusieurs milliers de lycéen-ne-s,<br class="autobr">
d'émeutier-e-s, de syndicalistes, de taggeur et taggeuses, de<br class="autobr">
travailleurs ou de ZADistes à crier à plein poumons que « tout le<br class="autobr">
monde déteste la police », à ramasser des pavés, à mettre des<br class="autobr">
barrières en travers des avenues, à jeter des projectiles.</p>
<p>14H, le bruit court qu'il faut se rendre au tribunal, car un<br class="autobr">
manifestant arrêté la semaine précédente passe en procès. Pendant<br class="autobr">
qu'une manifestation sauvage se remet en mouvement, une<br class="autobr">
confrontation s'installe autour de l'Ile Feydeau. Nouveaux échanges<br class="autobr">
en bord de Loire, feux et pavés contre lacrymogènes. Le cortège<br class="autobr">
hésite, puis remonte finalement dans les petites rues bourgeoises du<br class="autobr">
quartier Guist'hau. Une agence de notaire, une banque puis l'hôtel<br class="autobr">
de luxe Radisson Blu sont attaqués. Les voitures de riches garées<br class="autobr">
devant l'établissement 4 étoiles sont aspergées de peinture. Art de<br class="autobr">
rue. Retour dans l'hyper centre, où des centaines de personnes –<br class="autobr">
dont quelques syndicalistes – tiennent encore sur le point chaud en<br class="autobr">
face du CHU. Les lignes de casqués envoient des dizaines de grenades<br class="autobr">
lacrymogènes sur les pelouses et même dans l'enceinte de l'hôpital,<br class="autobr">
et sont copieusement canardées en retour. A intervalles réguliers,<br class="autobr">
des grenades à effet de souffle tombent dans la foule, et manquent<br class="autobr">
de blesser gravement des manifestants. Une balle en caoutchouc<br class="autobr">
fauche un jeune, touché à l'oreille. L'étau se resserre. Il n'est<br class="autobr">
encore que 15H. Plus loin, d'autres lycéens ont réussi à démarrer un<br class="autobr">
engin de chantier. Entassés dessus, ils s'amusent à rouler sur la<br class="autobr">
voie de tram. Une voiture est incendiée chaussée de la Madeleine.<br class="autobr">
Petit à petit, la foule va se déplacer, poussée par un rouleur<br class="autobr">
compresseur de centaines de policiers et de canons à eau.</p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-02T12:22:30Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50532016-04-02T12:22:30Z<p>31 mars à Nantes : journée de lutte historique, la ville hors de<br class="autobr">
contrôle</p>
<p>Plus d'un million de personnes ont défilé dans les rues de France le<br class="autobr">
31 mars, contre la « loi travail », et bien plus encore. A Paris,<br class="autobr">
Rouen, Grenoble ou Rennes, les défilés ont débordé et viré à<br class="autobr">
l'émeute. A Nantes, c'est une onde de révolte qui a investi la ville<br class="autobr">
du matin jusqu'à l'aube du lendemain. Revenir sur la journée du 31<br class="autobr">
mars de façon exhaustive est donc impossible. Ainsi, nous tenterons<br class="autobr">
de résumer ce qui s'est joué durant ces longues heures en trois<br class="autobr">
temps, trois réussites.</p>
<p>Premier succès, l'ampleur de la mobilisation. La quasi-totalité des<br class="autobr">
lycées nantais sont désormais bloqués à chaque temps fort du<br class="autobr">
mouvement. Du centre ville à la périphérie, c'est toute une<br class="autobr">
génération qui prend goût à l'école buissonnière et à la révolte. A<br class="autobr">
l'université, la fac est bloquée sans difficulté pour la deuxième<br class="autobr">
fois consécutive. Après avoir chamaillé l'école privée de management<br class="autobr">
Audencia, un cortège d'étudiants, de lycéens et d'occupants de la<br class="autobr">
ZAD, escortés par des tracteurs et une grosse tête de carnaval, part<br class="autobr">
du campus vers 9h30. Avant même de rejoindre la grande manifestation<br class="autobr">
dans le centre ville, on s'échauffe en rivalisant d'imagination au<br class="autobr">
mégaphone. En chemin, la permanence de l'infâme De Rugy, député<br class="autobr">
écologiste favorable à la 'loi travail' et à l'état d'urgence est<br class="autobr">
copieusement repeinte sous les vivats. Vers 11h, au croisement des<br class="autobr">
tramways, c'est une véritable marée humaine qui s'apprête à<br class="autobr">
démarrer. Un flot de nantais-e-s de tous ages s'amoncelle en amont<br class="autobr">
de la rue de Strasbourg. Sommes nous 30 000, 40 0000 ou plus ? Passé<br class="autobr">
un certain seuil, une telle démonstration de force ne peut que<br class="autobr">
s'illustrer en acte. La mairie est donc encore une fois<br class="autobr">
peinturlurée, puis défoncée par les plus fougueux des manifestants.<br class="autobr">
L'avant du cortège, toujours aussi désordonné, déborde d'énergie.<br class="autobr">
Des taggs fleurissent, des affiches sont placardées, des vitres<br class="autobr">
tombent. Jusqu'à la place Graslin où, encore une fois, sans réel<br class="autobr">
motif, la police noie le cortège sous une pluie de lacrymogène.<br class="autobr">
L'ambiance reste sereine mais déterminée. Arrivée à Hôtel Dieu : les<br class="autobr">
syndicats ont prévu un point de fixation et des discours sur<br class="autobr">
l'esplanade, mais le parcours paraît ridiculement court vue<br class="autobr">
l'ampleur de la manifestation. On ne s'arrête pas, une tête de<br class="autobr">
cortège de lycéens endiablés a déjà pris l'initiative en direction<br class="autobr">
de la gare. Au loin, déjà, une épaisse brume blanche se répand. Il<br class="autobr">
est près de midi. Un hélicoptère survole la ville, des canons à eaux<br class="autobr">
et des véhicules blindés sont positionnés aux points stratégiques.</p>Loi travail : le mouvement de contestation s'élargit2016-04-01T13:47:21Zhttps://basta.media/loi-travail-le-mouvement-de-contestation-s-elargit#comment50452016-04-01T13:47:21Z<p>Puisqu'ils ne veulent pas nous proposer une autre alternative à ce système économique injuste et inhumain, nous n'avons pas d'autre alternative que de nous révolter.</p>