Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes - commentaires

Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes

Les Britanniques sont-ils favorables aux prêts étudiants ? Il faudrait le leur demander. Comment ? Par référendum. Sans préjuger de la possibilité d'organiser un tel référendum et de sa prise en compte par les dirigeants politiques, il est probable que la population refuserait ces prêts, car pour la majorité des familles ayant des enfants, elles préféreraient que le coût des études soit contenu.
Dans une démocratie qui fonctionne, la question à poser ne doit pas être celle-là. L'Etat devant équilibrer son budget, demander à l'Etat de financer les études est un choix de société.
Sur ces questions primordiales pour l'avenir, nos démocraties ne fonctionnent plus. T. Piketty fait partie des personnalités de gauche qui ont appelé au débat et pour une primaire de la gauche Si cette initiative ne débouchait pas, cela prouverait que nos démocraties sont très malades.

Quant à la pratique des prêts étudiants, elle est équipée de toutes les « options » des prêts subprimes et Alt-A :
– les prêts voleurs, elle l'a avec Piggy Bank (par exemple)
– les taux de défaut qui dérive, elle l'a
– la saisie sur salaire déjà, elle l'a
– la titrisation par tranche, elle l'a
– la notation par les agences, elle l'a
– un volume de prêts équivalent aux prêts subprimes, elle l'a presque,
– l'effet retardateur qui permet d'amplifier la bulle, elle l'a avec la saisie sur salaire.
Dès que le surendettement des ménages se re-pointera, le chômage s'en suivra, les taux de défauts exploseront. Le marché s'affolera, les titres garantis par ses prêts perdront de la valeur, le marché interbancaire se grippera. La Fed reprendra son QE.
Les pertes se payeront au comptant et s'imputeront sur les retraites des ménages ou leur épargne.
Les gagnants ? Les dirigeants des banques qui auront réussi à développer leurs résultats opérationnels grâce aux commissions touchées et en toucheront directement les dividendes.

Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes

L'objectif réel est clairement d'en finir avec l'éducation de haut niveau pour les classes moyennes et inférieures.
Bien sûr, décréter qu'éduquer les pauvres est une perte de temps et d'argent aurait probablement déclenché quelque chose d'assez semblable à une guerre civile. Donc, on va essorer ceux qui auraient l'outrecuidance de n'avoir pas compris tout en récupérant toutes leurs ressources présentes et surtout à venir, pour financer les études de ceux qui en auront les moyens.

Priver les pauvres d'éducation et transférer leur argent vers les plus aisés (qui sauront bien mieux l'utiliser), c'est effectivement le projet capitaliste actuel pratiquement sans fards !

Qu'on ne s'y trompe pas, les mêmes tendances sont à l'œuvre en France : il suffit de voir la répartition des diplômes dans la population en fonction de la catégorie socio-professionnelle des parents pour s'en convaincre.

Quant aux jeunes sans capital économique, culturel et éducatif, il leur reste la télé-réalité pour caresser des rêves de gloire et de fortune, sans comprendre leur unique fonction est de faire rire les plus aisés de la médiocrité que le système scolaire dégradé leur a laissé en unique héritage…

Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes

On se demande d'où peut bien venir cette docilité anglaise qui fait accepter n'importe quelle condition de vie malgré l'horreur exponentielle qu'ils subissent.

Cela fait au moins dix ans que ces pratiques sont instaurées puisque j'avais discuté avec un étudiant anglais qui avait calculé qu'à la fin de ses études il serait endetté de 20000 euros, au moins, sans trouver cela plus choquant que ça même si reconnaissant que c'est particulièrement pesant leur mettant sans cesse une pression énorme sur les épaules.

Or c'est non seulement une stupidité avérée, imposant aux jeunes de trouver un travail, n'importe lequel du coup bien souvent, les patrons sont très contents et leurs actionnaires également, mais en plus en les handicapant dans la recherche d'un logement ou pour acquérir un véhicule.

C'est quand même un peuple particulier, entre sa monarchie à peine renversée et son catholicisme exacerbé, c'est un peu des légumes bons pour la soupe des actionnaires.

Certainement du à ce qu'ils mangent...