Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d'une nouvelle internationale - commentaires

Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d'une nouvelle internationale

Je pense que nous sommes d'accord sur le fond, et qu'il s'agit simplement d'un malentendu.

Il existe surement une version solidaire, voire écologiste, du protectionnisme. Mais malheureusement, ce n'est pas la seule version, et ce n'est pas celle qui transparait sur BFM-TV, Tf1 et compagnie. La version de nos amis de gauche, même si elle diffère un peu de la notre, ne requière pas que nous nous démarquions d'elle. C'est ce protectionnisme des "persiennes" qui justifie notre texte et notre proposition. Les dernières élections montrent qu'il faut savoir se démarquer d'une certaine forme de protectionnisme.

Mondialisation refermés sur nous même OU Relocalisation ouverte aux autres ?

« Relocaliser », ça passe par des règles strictes, des taxes, etc, … mais « ouvert » signifie aussi relocaliser sans mettre en danger l'équilibre extérieur : en discutant avec « les autres » pour les inciter à relocaliser en parallèle par exemple, afin de ne pas créer des déséquilibres qui amènent peur et violence.

Quant aux pays du sud, je confirme que la Décroissance est d'abord un slogan provocateur, qui dit aux pays riche qu'il faut décroitre (mais pas seulement), et qui encourage les autres pays à se développer sans nécessairement suivre notre exemple. D'autant plus que les occidentaux sont riches des richesses des sous-sol et des mains-d'oeuvre des pays pauvres.

J'espère vous avoir rassuré sur notre position

Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d'une nouvelle internationale

Très souvent d'accord avec les analyses des Décroissants et notamment sur la DIA mais là je reste un peu sur ma fin... La sémantique ne doit pas prendre le pas sur les convictions et sur les mises en place pragmatiques. Le protectionnisme ne doit pas être un mot qui fait peur ; je ne vois pas en quoi il est un repli sur soi. De plus, la fiscalité, la taxation ne doit pas être synonyme d'écologie punitive. Taxer les produits entrants sur des critères sociaux et écologiques me semble le meilleur outil pour une économie relocaliser. Les valeurs et le discours ne suffisent pas. Convaincre un à un chaque citoyen n'est pas pertinent face à l'urgence. Un « repli » peut être bénéfique à tous. L'économie de pays émergents doit se faire sur une géographie locale, avec une demande intérieure en mouvement sur des critères responsables. Que l'économie occidentale décroisse, certes mais que dire des pays émergents, africains, asiatiques... ? La décroissance est un slogan provocateur, un mot- obus et pas un paradigme qui engloberait l'alpha et l'oméga des prospectives. De plus, l'implication citoyenne horizontale a aussi parfois ses limites face à l'ogre capitaliste et l'urgence environnementale. Militons pour un protectionnisme solidaire qui est une chance, une résilience des économies occidentales !