Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous » - commentaires

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

J'arrive un peu tardivement dans ce forum, mais si la grève s'essouffle, comme on dit, France culture passe encore ses playlists, or j'en suis un auditeur inconditionnel (non pas des playlists évidemment). Travaillant dans les arts vivants, je suis très conscient du fait que la qualité des productions, des créations ne doit rien au hasard ; elle est fonction d'une attention aux conditions de travail, aux moyens financiers, techniques, humains, et à une bonne adéquation structurelle.
Il semble bien qu'à Radio France, ces conditions ne soient plus remplies depuis des années, que les salariés éprouvent une détérioration de leur climat de travail ; ils nous informent donc du risque d'une radio au rabais, standardisée. C'est donc une question importante. Et elle implique une lutte, un combat.
Je voudrais ici m'interroger non sur le fond, la fin de cette lutte, mais sur les moyens, car j'éprouve un certain malaise avec cette grève.

Je relève dans la lettre des sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique qu'ils identifient le fond de l'affaire (la standardisation) tout en partageant les inquiétudes de l'ensemble des personnels de Radio France mobilisés depuis le 19 mars.
Je m'interroge sur cette solidarité (même si je la comprends bien sûr dans un climat de lutte).
Pour être clair, je me demande si les moyens d'une lutte pour la qualité d'un service public devraient fatalement passer par les syndicats (qui sont à l'initiative de la grève et dans une logique d'opposition de fait puisqu'ils ne défendent non pas des idées, des conceptions, mais les salariés contre les logiques patronales, et ont donc leur utilité propre).
Pour être encore plus clair, mais aussi plus abrupte : pourquoi les salariés travaillant dans le cadre de contrats saisonniers et précaires qui sont les véritables acteurs et producteurs de la radio se sentent-ils solidaires de salariés en CCI qui remplissent des fonctions et sont agents du fonctionnement de la maison ?
En quoi le fait d'abandonner l'externalisation du service propreté par exemple (la première revendication des syndicats) contribue-t-il à améliorer les conditions de productions radiophoniques ?
Pourquoi, dans certains cas, l'externalisation et même la sous-traitance est-elle incompatible avec une idée de service publique ?
La réponse est simple à mon avis, elle est le double effet d'un blocage idéologique et d'une lutte syndicale.
Avant de me répondre à quel point mes propos trahissent une vision dangereusement néolibérale, je veux conclure sur ce point.
Si je veux défendre un projet (celui de la qualité des productions radiophoniques de France Culture) dans un contexte de crise économique impliquant des efforts nécessaires, je miserais sur les vrais acteurs, producteurs de ce projet (en leur octroyant des CDI), en leur donnant des moyens matériels supplémentaires, en maintenant un personnel administratif et technique suffisant et très bien formé (en misant sur la formation continue), mais en externalisant certains postes (entretien, sécurité, certains postes administratifs et techniques).

J'ai beaucoup lu dans ce Forum l'invitation à ne rien lâcher. Je crois que c'est le meilleur moyen de perdre l'essentiel.

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

Cette grève représente la lutte contre la négation de la culture, en vogue depuis l'ère Sarko, la lutte contre l'abandon de la qualité et de l'exigence . Au nom du rationalisme et du fric à tout prix, au nom de la dette, tout service public doit disparaître, on l'a déja vu, on le vit, et on le verra bientôt avec l'école ........

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Comment je fais pour vivre, pour être fier de ma condition d'homme, comment je peux échanger avec l'enfant et le jeune homme qui partage avec ma compagne mon toit, comment la culture et le débat entre dans notre maison. La voix et la pertinence, l'exigence et l'humour qui traversent cette radio, l'esprit de cette maison. A quoi sert l'efficacité rentable quand elle rogne sur ce qu'il n'est pas possible de quantifier et échappe à tous les gestionnaires et autres malades de l'évaluation. Devrons-nous sortir de cette position infantile d'attendre encore et encore des politiques qu'ils gouvernent pour défendre ce qui est ressenti comme essentiel. Cette sorte d'hommes qui brûlent leurs ailes au-dessus des innombrables petits naufrages quotidiens. A quoi sert de déclarer défendre une république, une identité, une démocratie qui ferment les yeux sur le sabotage de notre imaginaire collectif, et les conditions même de son élaboration. Que serait une radio dépourvue de femmes et d'hommes qui cherchent à préserver leur conscience de ce qui fait encore le coeur de leur vocation première. Cette phrase que j'ai entendu un jour sur France Inter : « les idéologies ne peuvent prendre en compte l'infinité subtile des liens qui nous unissent ». Alors je vous en supplie, ne reprenez pas le travail tant que celui-ci manque du respect qu'on lui doit. Aidez-nous à vous défendre, soyez forts de votre refus, et convaincu de votre légitimité, ne rendez pas l'âme. C'est aussi ma radio, je l'aime parce vous l'incarnez comme vous le faites en suspendant les programmes pour la bonne cause.

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Ne lâchez rien. On attendra patiemment. Je n'ai jamais trouver mon France Inter-à moi-chéri-adoré le moins du monde néo libéral ! Je m'y sntais très bien jusqu'à maintenant,en y retrouvant chez beaucoup de journalistes ma sensibilité humaniste et écolo, sinon résolument gaucho comme Daniel Mermet, qui a sa relève. Encore une fois : NE LACHEZ RIEN !

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J'écoute le 7/9 tous les matins. Ceux qui parlent de bourrage de crane devraient aller regarder la 1 ou la 6 !!
La seule chose que je souhaite est le retour de mon émission préférée avec la même qualité et le même humour !
Jean-Louis

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le bourrage de crane neolibéral est certainement un peu genant mais imposé par l'autorité de tutelle
mais ou peut-on écouter Ameisen ,Dessay, et meme Nagui

je suis de de tout coeur avec eux
Daniel Mermet me manque aussi

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

Sans vouloir être rabajoie, je n'écoute plus France Inter depuis longtemps, le bourrage de crâne néo-libéral du 7/9 m'étant devenu insupportable...et j'ai rejoint Daniel Mermet sur Internet. En revanche, j'apprécie, en voiture, la musique diffusée en remplacement des programmes habituels. Continuez la grève, vous avez mon soutien !

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Pas besoin de vous justifier, nous sommes de tout cœur avec vous, nous, fidèles auditeurs de Radio France, défenseurs du service public, écoeurés comme vous, femmes et hommes de radio, qu'un gouvernement,qui plus est « de gauche » laisse pourrir la situation. Continuez la lutte sans craindre que nous vous abandonnons. (On ne va même pas tendre l'oreille chez les concurrents - ils ne sont pas à la hauteur ; on prend le temps de lire la presse.)
Courage ! On espère très fort que vous obtiendrez satisfaction pour toutes vos revendications, puisqu'il en va de la qualité et de la survie de notre média préféré !

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

Mes émissions préférées sur France inter me manquent également.
Par ce message je souhaite apporter mon soutien au mouvement car je n'aimerais pas que des émissions comme 116 rue Albert londres disparaissent le dimanche après-midi.
Ces émissions me nourrissent, me divertissent et me font réfléchir.
Elles sont précieuses !
merci à ceux qui les font et qui se battent pour qu'elles vivent .
Courage et ne lâchez rien.

Lettre ouverte aux auditeurs de Radio France : « Cette grève est pour vous »

Les émissions de France Inter, en particulier le 7/9, me manquent franchement. Mais par solidarité, je patienterais le temps qu'il faudra.

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Le gouvernement laisse pourrir la situation car il veut la tête de Matthieu Gallet, trop encarté à droite pour eux, au détriment des auditeurs et des salariés de la maison ronde.
Je suis scandalisée par cette attitude et espère bientôt retrouver mes programmes préférés sur France Inter.

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France Culture est mon pain quotidien. Elle ma manque !
Mais je préfère qu'elle lutte au sein de Radio France qq jour plutôt qu'elle ne s'éteigne à jamais. Si nous n'avions pas laissé tomber en 2003, en serions nous là ?!
Bravo et continuez pour une radio de qualité. je ne regarde pas la TV, écoute aucune autre radio car rien d'autre ne me nourrit tant ! Merci de vous battre pour nous aussi.