Grand projet inutile : en Égypte, le rêve fou d’un vieux pharaon pour verdir le désert - commentaires Grand projet inutile : en Égypte, le rêve fou d'un vieux pharaon pour verdir le désert 2015-01-11T11:42:12Z https://basta.media/grand-projet-inutile-en-egypte-le-reve-fou-d-un-vieux-pharaon-pour-verdir-le#comment3106 2015-01-11T11:42:12Z <p>L'Egypte, dans les années 50, faillit faire l'objet d'un projet encore plus dangereux inspiré des plans de mer saharienne de Roudaire : la mise en eau de la dépression de Qattara :<br class="autobr"> <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Qattara_Depression_Project" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://en.wikipedia.org/wiki/Qattara_Depression_Project</a></p> Grand projet inutile : en Égypte, le rêve fou d'un vieux pharaon pour verdir le désert 2015-01-06T22:10:44Z https://basta.media/grand-projet-inutile-en-egypte-le-reve-fou-d-un-vieux-pharaon-pour-verdir-le#comment3069 2015-01-06T22:10:44Z <p>Pour voir la ferme Toshka sur Google Earth, taper Egypte, Lac Nasser. Repérer la « dendrite » du lac qui pointe vers l'ouest, la plus près de la frontière soudanaise. Se diriger à partir de là vers le lac Toshka au Nord Ouest. En zoomant un peu, on voit apparaître des cercles bien réguliers de part et d'autres du canal : ce sont les traces des arroseurs circulaires de Toshka (N22°55', E31°26'). La plupart des zones vertes sont des plantations de luzerne, qui permettent d'azoter les sols, les premières années, avant de passer aux cultures maraîchères.</p> Grand projet inutile : en Égypte, le rêve fou d'un vieux pharaon pour verdir le désert 2015-01-06T10:06:00Z https://basta.media/grand-projet-inutile-en-egypte-le-reve-fou-d-un-vieux-pharaon-pour-verdir-le#comment3063 2015-01-06T10:06:00Z <p>L'essentiel du drame égyptien est dit dans cet article. Les 5% de terres cultivables ne suffisent déjà plus et sont promis à une catastrophe écologique majeure : salinisation des sols mais aussi gestion déplorable des eaux usées, des déchets, et pratiques d'irrigation inadaptées. Sans compter que les marchands de produits phyto sévissent là-bas aussi.<br class="autobr"> J'ai visitée deux fois la ferme du prince al-Walid. C'est la seule qui fonctionnait en 2010. Les prouesses agronomiques réalisées pour faire verdir le désert séduisent au premier abord et on a envie d'y croire. Mais le cout final est tel que la ferme (pourtant généreusement subventionnée) a choisi comme créneau commercial des cultures rares : les raisins de table de luxe, par exemple, sont expédiés par camions réfrigérés à Damiette (+ de 1000km au Nord) pour atteindre Rotterdam en bateau et repartir pour Londres ou Paris, où ils ne pourront être vendus que chez Harrods ou Fauchon. Bonjour le bilan carbone de la grappe !<br class="autobr"> Dans la ferme on compte au maximum 70 ouvriers agricoles (on est très loin des milliers d'emplois annoncés). Le canal Moubarak et ses 80 km d'écoulement sous le soleil du désert à +50°C est une véritable désolation quand on sait le taux d'évaporation de cette eau si précieuse, volée aux éthiopiens comme le précise l'article (les anglais ont parrainé en 59 un accord de « partage des eaux » qui est une véritable bombe à retardement pour la région).<br class="autobr"> A la ferme publique égyptienne c'est encore pire : l'eau arrive mais rien ne pousse à cause du népotisme local. <br class="autobr"> D'autres financeurs privés se lancent dans cette opération qui participe du <i>land grabbing</i> planétaire. Cela n'amortira jamais le coût de la pompe Moubarak et des canaux, entièrement supporté par le contribuable égyptien et dont il est effectivement impossible de savoir le montant exact. Et cela ne permettra jamais de nourrir les égyptiens. Le grenier de l'Afrique manque cruellement de blé et a importé en 2014 plus d'un million de tonnes à la France ...ce qui permet, au passage, de comprendre pourquoi on reçoit à l'Elysée le dictateur sanguinaire qui a pris le pouvoir par la force en Egypte, le général al-Sissi !</p>