Censés nourrir l'humanité, ils vivent du RSA : portraits d'agriculteurs au bout du rouleau - commentaires

Censés nourrir l'humanité, ils vivent du RSA : portraits d'agriculteurs au bout du rouleau

A DENONCER HAUT ET FORT !

Pendant que les jeunes agriculteurs crèvent au RSA et perdent leurs exploitations ou se suicident, nos apparatchiks de l'oligarchie politique vendent le paysage agricole :

La SAFER, qui devrait, par son rôle et sa fonction première, permettre l'installation de nouveaux agriculteurs désargentés dans les campagnes désertifiées de petits agriculteurs, fusent-ils « non FNSEA » revend depuis des années déjà, et avec un franc culot sur le scandaleux site http://www.proprietes-rurales.com ,et dans toutes les langues des nantis des pays du nord (bientôt en Arabe pour nos émirs du Qatar), les plus grandes exploitations agricoles aux centaines/milliers d'hectares. Une énorme perte du patrimoine économique agricole offerte en cadeau aux nantis spéculatifs (les PDGs, Groupes Industriels, SCI et banques d'Investisseurs/spéculateurs immobiliers, etc. ... du Nord) avec un colossal bénéfice, puisque les prix sont gonflés d'au moins 1/3 de plus que ceux du marché privé des agences immobiliéres locales. Il est vrai que l'estampille SAFER confère aux boursicoteurs un attrait Label Rouge - AOC de ces sites, et que ces gens la ont les moyens, alors la SAFER peut bien se lâcher sur des prix de bobos.

Tandis que la paysannerie biodiversifiée achève de se faire écraser par le lobby agro-industriel (déjà dévastée par le SAFER depuis 1950 par l'abattage des bocages et le regroupement extensif des terres cultivables) les actionnaires-propriétaires se payent ces énormes fermes de 100 a 10 000 hectares éhontément reconverties en « propriétés rurales », d'ou le nom culotté du site de la SAFER qui est une entité publique financé par les impôts de la république, il faut bien se le rappeler, dont le rôle serait plus que jamais, de soutenir les candidats a l'installation, fussent-ils non adeptes de la PAC-CEE.

Les autochtones des rudes campagnes françaises ou il fait -10 a -20 degré l'hiver, amis de Jean Ferrat, dont les aïeux furent artisans/fermiers et que j'ai connu, iront s'asservir en main-d'oeuvre bon marché ou CESU a l'entretien des ces énormes fermes transformées a grand remaniement friqué en Bed & Breakfast de luxe, pour y entretenir parcs, golfs, suites, SPA, haras et jacuzis, afin d'y accueillir des touristes spéculateurs nantis, et avant de s'en retourner vers leur misère dans les petits hameaux/fermettes ou ils tenteront encore de remonter un dossier d'installation qui sera repoussé par les banques soit-disant « coopératives » pour sauver ce qu'il leur reste de 1000 ans de servage/fermage ...

Le site de la SAFER est un formidable scandale a dénoncer haut et fort quand nos campagnes françaises se meurent, car ces énormes exploitations eurent pu faire de formidables coopératives agricoles bio comme en connu la France lors du Front Populaire ou en mai 68... (fermes sociales et autogérées, bien sur, puisqu'il nous reste le droit de rêver a de viables utopies)
Il n'y aura plus même cela pour permettre une alternative viable, quand l'on voit que même le RFEV et écohameaux s'oriente vers montages SCI ou s'installent des adorateurs du bio ou stages ésotériques pour en faire de nouveaux lotissements « intergénérationnels », lieux où l'activité paysanne n'est plus la ressource vivrière, ces coproprios vivant d'autres revenus non agricoles, y revenant car c'est leur domicile (ou parfois leur lieu de villégiature ou de vacance)

La France a perdue 1/4 de sa paysannerie en 10 ans et la SAFER continue impunément a faire ses choux gras. On est bien mal barré par nos oligarques, surtout que cela ne s'ébruite pas, alors a quand la gréve générale qui offrira un changement politique radical ?

Jean-Jean, fils d'un ethnologue des bergers, mais adepte de la permaculture sylvicole car trop antispéciste pour ne pas condamner l'élevage cher a ces derniers.

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Parce que nous ne pouvons pas regarder et laisser faire ... nous pouvons devenir solidaire de ces agriculteurs abusés par un système en train de couler ... Nous pouvons imaginer de créer un réseau de travailleurs solidaires avec ses exploitants à bout de souffle. Leur apprendre l'agriculture rentable et sortir des logiques du toujours plus des multinationales ... apprenons leur la permaculture et donnons leur une chance de retrouver le chemin de la dignité et du bon sens ...

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Il est symptomatique que les exemples présentés concernent uniquement des éleveurs. L'élevage peine à être rentable car il constitue un gaspillage énorme de ressources : en moyenne, on fait entrer sept calories végétales dans ce système pour en obtenir une animale. Sans considérer les autres intrants, en particulier les énergies fossiles (carburant, engrais). C'est absurde.
Les maraîchers en bio sont-ils fortement endettés ; ont-ils un niveau de vie misérable ?
Mangeons des fruits et légumes bios et locaux, acceptons de payer à un prix rémunérateur pour le paysan, aidons les éleveurs à se reconvertir vers les cultures, et le monde s'en portera mieux.

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Pour celleux qui seraient preneur d'infos concernant la capacité ou non de la bio à nourrir le monde :
Le bouquin de Jacques Caplat :
http://www.agirpourlenvironnement.org/blog/trois-questions-jacques-caplat-auteur-de-l-agriculture-biologique-pour-nou-3421

Bonne lecture et bonne réflexion

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Comment dire ...
Il n'y a rien de surprenant à ce qui arrive à ces gens là car c'est dans la logique
du système capitalisme ! C'est exactement comme les ouvriers qui sont jetés après
utilisation .
C'est pareil pour les créateurs d'entreprise . Ils font des prêts et se jettent dans
la gueule du système bancaire .
Tant que nous serons ds ce système ça se passera comme celà : Le capitalisme c'est
la guerre sociale et économique Malheur au vaincu et le petit est facile à vaincre
.
Aprés ,désolè je n'irais pas défendre un éleveur de porc en conventionnel,pas plus
qu'un crétin qui donne du soja du tiers monde à ses vaches alors qu'il y a de
l'herbe autour de chez lui. Quant au rendement de la bio faudrait voir à se
renseigner :
Même la FAO a déclaré que la bio pouvait nourrir la planète
L'agriculture chimique est un lobby dominant qui a les faveurs de la caste politique.
A ce sujet lire Toxic de William Reymond
Nous sommes des consommateurs !
Nous faisons des choix !
Ca fait 40ans que je ne mange pas de toxic food (deuxième titre de W Reymond) et je vis avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté....

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Les agriculteurs sont souvent victimes d'un système qu'ils continuent pourtant à défendre bec et ongles, via leur syndicat dominant, la FNSEA, dont il n'y a strictement rien de bon à attendre. Ainsi les éleveurs de porcs sont pris dans une logique productiviste à bas coût qui contribue à créer une surproduction qui stimule elle-même la baisse des cours. Ces éleveurs ne sont plus que des exécutants d'une production dite « intégrée » entièrement contrôlée par les grandes firmes agro-alimentaires. Non seulement ce système produit des viandes frelatées de piètre qualité au prix d'une exploitation animale barbare, mais elle se traduit de surcroît par un coût environnemental phénoménal (algues vertes, pollution des nappes phréatiques...) et au final un désastre social pour les éleveurs eux-mêmes.
Alors défendre les agriculteurs, oui, sur le principe, mais certainement pas sans une remise en cause de fond du système agricole actuel.

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Pas d'accord sur le bio ... sous réserve qu'il ne s'agisse pas de produits transformés, c'est pas forcément plus cher que le non bio, l'essentiel du prix final étant dû aux nombreux intermédiaires.

A titre d'exemple (liste non exhaustive) :
– dans la Drôme (département où l'agriculture biologique est la plus développée), les produits biologiques sur le marché sont sauf exception moins chers que le non bio pas forcément local dans les supermarchés
– en région parisienne, par le biais de circuits directs, on arrive à trouver de la viande biologique ET de très bonne qualité vendu par des agriculteurs bretons, à prix défiant toute concurrence (15€ /kg boeuf charolais)

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Mais, les paysans qui arrivent à la retraite sont« chanceux ».
Combien n'y arrivent pas, victimes des pesticides ?
Un exemple ici : http://web.paysan.free.fr/pesticides/bibe.php

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> Comment celui qui travaille dur pour cela, ne peut-il vivre dignement de son travail ?

C'est ce que les lecteurs aimeraient savoir, en effet. À quand un bon article de fond pour expliquer ce phénomène ?

Par exemple, la PAC ne joue-t-elle plus son rôle d'amortisseur lorsqu'il y a surproduction ?

Quid des différences de coût du travail (salaire + cotisations) entre les différents pays européens ?

> M. Martin est éleveur de vaches de race limousine, il a décidé de se convertir en bio, et de travailler comme il le souhaite.

Le bio n'est pas la solution miracle. Comme les rendements sont moins bons, les produits sont systématiquement plus chers, voire beaucoup plus chers, alors que la plupart des gens voient leur niveau de vie stagner voire régresser par hausse des autres postes de dépense (chauffage, déplacements, santé, etc.).
Le bio, c'est un marché de niche pour les citadins friqués. Tout le monde ne peut pas vendre du haut de gamme.

> Son dossier suivi par l'association régionale de Solidarité Paysans concerne sa demande de RSA qui a été refusée car il gagnait ... 70 euros de plus que le minima requis pour bénéficier de cette prestation.

Est-il impossible de modifier le calcul afin d'éviter l'effet de seuil ? C'est valable pour toutes les aides sociales.

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Il y aurait beaucoup à dire aussi sur les conditions de vie de ces petits paysans qui arrivent à la retraite et qui ont perdu leur patrimoine.
Savez vous quel est le montant de leur retraite ?