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La société civile expulsée du sommet de Copenhague ?

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par Sophie Chapelle

« Une opération non démocratique et illégale », dénoncent les ONG présentes au sommet officiel sur le climat à Copenhague. En ligne de mire, les restrictions mises en place à partir du mardi 15 décembre pour accéder au Bella Center, le lieu de négociations. A l’heure actuelle, les Nations Unies recensent 45000 participants alors même que les capacités d’accueil sont évaluées à 15000 personnes. « Sur les 22000 représentants d’ONG, environ un millier seront autorisés à rentrer », précise l’équipe logistique de la Convention climat. La présence des chefs d’Etat vendredi pourrait même limiter la présence à 90 observateurs. Au stand du Third World Network, un réseau international de citoyens engagés sur l’environnement et le développement, c’est la panique. Levant à peine les yeux de son clavier, une des membres du réseau se demande « comment couvrir la suite des événements alors même qu’ils n’ont que quatre accréditations. »

Cette décision, qui relèverait de « mesures de sécurité », va à l’encontre de l’article 6 de la Convention-cadre des Nations Unies qui demande aux Etats-parties de « promouvoir et faciliter la participation du public dans la lutte contre le changement climatique ». Craignant d’être totalement mises à l’écart du processus de négociation et de l’accord final, beaucoup d’ONG semblent partager la récente déclaration de Pablo Solon, l’ambassadeur de Bolivie aux Nations Unies, qui fustige « un processus parallèle et antidémocratique des négociations ».

Sophie Chapelle