Education nationale

Elève militant ? Elève viré !

Education nationale

par Serge Astoecoda

Le proviseur du lycée Maurice Ravel (20e arrondissement de Paris) a conditionné, dans une lettre adressée à son père, la réinscription de l’élève Tristan S. à un engagement écrit de sa main : ne plus participer à des actions de blocage du lycée lors de mouvements de grève...

Les profs de Tristan ont apprécié sa scolarité et l’ont jugée très satisfaisante tant au niveau de ses résultats scolaires que de son comportement au sein du lycée. Son conseil de classe a confirmé son passage en terminale ES. Il n’a fait l’objet d’aucun conseil de discipline qui pourrait éventuellement justifier un refus de réinscription au sein du même lycée pour son passage en année supérieure.

A ce jour, malgré les demandes et actions menées, le proviseur et le rectorat n’ont toujours pas accepté de réinscrire Tristan. Entre la répression des professeurs d’école « désobéisseurs » comme Erwan Redon, et celle de l’engagement militant des élèves, la criminalisation de la contestation sociale est désormais devenue une marque de fabrique de l’Education nationale.