Multinationales

Prix Pinocchio : votez pour le champion du greenwashing !

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Quelles sont les entreprises qui recevront le prix Pinocchio du développement durable, mardi 19 novembre ? Alstom, Total, PNB Baribas, Areva, Véolia, la Société Générale, Air France ? Il ne vous reste que quelques jours pour voter. Et dénoncer le décalage entre discours et pratiques de ces entreprises. Un événement organisé par les Amis de la Terre, dont Basta! est partenaire, avec l’Observatoire des multinationales, Peuples Solidaires, le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID) et Radio Monde Réel.

Les prix Pinocchio du développement durable, organisés par les Amis de la Terre France, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, ont pour but d’illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises françaises, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu’elles utilisent abondamment.

Depuis l’émergence au niveau international du concept de Responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSEE), notamment lors du Sommet pour la Terre de Johannesburg en 2002, ce sont les approches volontaires qui prédominent : Pacte mondial des Nations unies, principes d’Equateur des banques, principes directeur de l’OCDE, chartes éthiques, etc.

Autant d’engagements juridiquement non-contraignants, et de ce fait inefficaces : tandis que les entreprises bénéficient de retombées positives en termes d’image auprès de leurs actionnaires, de leurs clients et des citoyens, elles ne s’engagent en contrepartie que sur des grands principes généraux peu opérationnels, et ne sont pas redevables de leurs actes en cas de non-respect de ces approches volontaires. Bien que soutenues au plus haut niveau par des pouvoirs publics qui privilégient souvent la compétitivité des multinationales aux droits de l’Homme et à la protection de l’environnement), ces approches volontaires ont aujourd’hui largement prouvé leur inefficacité.

Au niveau international, les multinationales profitent de vides législatifs pour mener leurs activités au détriment du respect des droits sociaux, sociétaux, ou de l’environnement dans les pays du Sud. Des élus et de nombreux acteurs de la société civile, dont les Amis de la Terre, réclament désormais la mise en place d’un cadre juridique contraignant au niveau international, afin d’obliger les entreprises à assumer leurs responsabilités. La mise en place d’un cadre plus strict au niveau communautaire européen, et en France, est déjà une étape intermédiaire nécessaire.

Choisissez vos Pinocchios parmi trois catégories !

Afin de dénoncer publiquement ce décalage entre les « beaux discours » d’un côté, et la réalité des actes des entreprises de l’autre, les Amis de la Terre décerneront trois prix Pinocchio, en référence naturellement à la fameuse marionnette en bois et à sa très personnelle conception de la vérité :

Catégorie « Plus vert que vert » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles. Les entreprises aiment surfer sur la vague du développement durable pour légitimer leurs activités. Mais la réalité est souvent bien moins verte !

Nominés :

 Comment Air France plane avec la compensation carbone
 BNP Paribas finance la recherche sur le changement climatique... qu’elle provoque elle-même !
 Areva réécrit en vert l’histoire de l’uranium

Catégorie « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles. Une planète / 7 milliards d’êtres humains, l’équation paraît simple. Pourtant certaines entreprises s’approprient une part excessive du gâteau, et dévorent celle des autres. Leur but ? Gaver une minorité au détriment du plus grand nombre.

Nominés :

 Détruire la Grande Barrière de corail pour du charbon ? La Société Générale fait ses comptes.
 Énergies fossiles à tout prix ? Total s’attaque aux gaz de schiste en Patagonie...
 En Inde, Veolia favorise les abus et les profits plutôt que le droit à l’eau

Catégorie « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement. Certaines entreprises déploient des trésors d’imagination pour affaiblir ou contourner les normes environnementales et sociales existantes. Leur objectif ? Toujours plus de profit, au détriment de l’environnement et des droits humains.

Nominés :

 Alstom prospère à l’ombre des grands barrages
 Apple : le ver est dans la mine
 Auchan : indemnisation en attente au rayon textile !

Rendez-vous sur cette page pour voter, dans chacune de ces catégories, avant lundi 18 novembre, midi.

Ces prix seront décernés par les internautes, sur la base de trois nominés par catégorie. Ils feront l’objet d’une cérémonie de remise publique le mardi 19 novembre 2013 à partir de 19h, à La Java, 105 rue du Faubourg du Temple, 75010 Paris.

Plus d’informations sur les prix Pinocchio.