Exposition

Le Rom et la France

Exposition

par Ivan du Roy

Qu’est-ce qu’un Rom ? Quel est son mode de vie ? Comment le reconnaître ? A-t-il une morphologie particulière ? Une exposition « Le Rom et la France » pourrait être organisée, sous le haut patronage de plusieurs personnalités politiques spécialistes du sujet : Marine Le Pen bien sûr, mais aussi Manuel Valls, Nathalie Kosciusko-Morizet, Anne Hidalgo, Rachida Dati ou Michel Destot. Basta! vous livre en exclusivité un avant-goût du contenu probable de cet événement sur le péril Rom. Attention à ne pas vomir.

Une exposition ouvrant ses portes simultanément dans toutes les villes de France. Elle attirera beaucoup de visiteurs, notamment des enfants, à qui l’on expliquera « ce qu’est un Rom ».

Car les Roms ont des « modes de vie extrêmement différents des nôtres » (Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, PS).

Le Rom vit dans une caravane, comme l’a révélé le scoop de Valeurs Actuelles. Quand il ne se déplace pas en « flux de population », le Rom et ses congénères se regroupent de manière « anarchique » dans « des camps » – pas des bidonvilles – ce qui « engendre des situations de tensions terribles » (Michel Destot, maire PS de Grenoble). Une fois sa cabane installée, le Rom exerce « des commerces illégaux, la mendicité des enfants, la prostitution » (Francis Chouat, maire PS d’Evry).

Les « bandes de Roms » se servent de leur camp comme base arrière pour « dépouiller » la population, en particulier parisienne, que le Rom « harcèle beaucoup » (Nathalie Kosciusko-Morizet, députée, UMP).

Car le Rom complote pour transformer la capitale en « un campement géant », où il pourra ainsi s’adonner massivement à la « mendicité agressive » et à la « prostitution » (tout cela n’existait pas avant l’arrivée du Rom), via des « réseaux criminels de délinquance à l’échelle européenne » (Anne Hidalgo, maire adjointe de Paris, PS)

Car le Rom est fourbe. Grouillant dans la capitale, il « s’agrippe aux cartables des enfants » et exerce « un véritable harcèlement à la sortie des écoles » (Rachida Dati, maire du 7e arrt de Paris, députée européenne, UMP).

La question Rom concerne autant la France urbaine que rurale.

A la campagne, le Rom vole canards, chèvres et autres volailles. Le Rom menace « le respect de la propriété en France ». Avec ses congénères, ils constituent des « populations qui sont en train de piller tout ce qu’il y a autour d’elles » (Régis Cauche, Maire UMP de Croix, dans le Nord).

Le Rom pratique dans nos campagnes la politique de la terre brûlée, laissant dans son sillage des « animaux volés et égorgés, avec ces têtes de chevaux jetées le long des grillages, où elles pourrissent ensuite... » (Marine Le Pen, FN)

Le Rom fait vivre « un véritable enfer » aux Français. Le Rom menace la France de « guerre civile » (Marine Le Pen, FN). Ce qui démontre encore davantage sa fourberie puisque le Rom ne représente que 0,03 % de la population.

Si les Roms ne « ne sont pas tous des voleurs » (Marine Le Pen), les bons Roms ne sont qu’une « minorité » et il « est illusoire de penser qu’on règlera le problème des populations roms à travers uniquement l’insertion » (Manuel Valls).

En conséquence, « il faut mettre un terme à l’hémorragie rom en France » (Serge Godard, maire PS de Clermont-Ferrand)

Et « L’Union européenne doit trouver la solution de ces flux de populations » (Michel Destot, maire PS de Grenoble)

Parce que finalement, « Hitler n’en a pas peut-être pas tué assez… » (Gilles Bourdouleix, maire de Cholet et député ex-UDI).

Voilà ce qu’est un Rom si l’on met bout à bout l’ensemble des déclarations de politiques ces dernières semaines. [1]

Un concours est lancé pour actualiser l’affiche de la dernière exposition de ce type, organisée à Paris en 1941.

Ivan du Roy

En image : une affiche suggérée par un de nos lecteurs