Fukushima

Du césium dans les maisons

Fukushima

par Nolwenn Weiler

D’importantes quantités de césium 134 et 137 ont été détectées dans des habitations situées à plus de 200 kilomètres de la centrale de Fukushima. C’est ce que révèlent les résultats publiés ce 15 décembre par l’Association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest (Acro), un laboratoire indépendant agréé par l’Autorité de sûreté nucléaire.

Présents aux côtés de la population japonaise depuis le début de la catastrophe, les scientifiques de l’Acro ont réalisé des analyses de poussières prélevées par aspirateur dans 13 habitations. « C’est dans le district de Watari de la ville de Fukushima que la contamination est la plus forte avec presque 20 000 becquerels par kg pour les deux césiums. Ce district, situé à une cinquantaine de kilomètres de la centrale, est connu pour être particulièrement contaminé, et la vente de riz vient d’y être interdite » , souligne l’Acro. Mais on trouve aussi des habitations contaminées dans la banlieue nord de Tokyo. « Il nous paraît donc important de faire des mesures systématiques dans les habitations et de prendre en compte ces risques dans la gestion de la catastrophe », estime l’Acro.

À la demande des citoyens japonais, le laboratoire indépendant poursuit par ailleurs les analyses d’urine d’enfants. Même si la contamination interne diminue, ce qui est une bonne nouvelle, « de nombreux enfants continuent à être contaminés à des niveaux qui ne baissent pas depuis nos premières analyses du mois de mai ». Pour la première fois, les urines d’un enfant de Tokyo se sont révélées contaminées. Probablement à cause de l’alimentation.