Répression

À la veille de Cancún, deux militantes condamnées

Répression

par Sophie Chapelle

Deux porte-paroles du collectif Climate Justice Action ont été condamnées jeudi 25 novembre par le tribunal de Copenhague à quatre mois de prison avec sursis. Elles ont été reconnues coupables d’avoir « exhorté » les manifestants le 16 décembre 2009 à « commettre des actes de violence contre les forces policières » lors du sommet mondial sur le climat dans la capitale danoise. Sous le mot d’ordre « réclamons le pouvoir – mettons la pression pour une véritable justice climatique  », des milliers de manifestants avaient tenté de pénétrer le Bella Center, le centre des négociations officielles (voir vidéo ici).

« Ce jugement envoie un message clair : si vous avez le courage de vous lever et d’exprimer un point de vue critique de la société, les autorités feront tout leur possible pour vous réduire au silence. Ce verdict est une défaite pour la démocratie », estime Stine Gry, l’une des deux militantes condamnées. « J’espère vraiment que les gens ne se laisseront pas intimider et continueront d’user de leur droit démocratique pour critiquer le système politique  », ajoute Tannie Nyobe, également condamnée.

Ce jugement intervient alors que doit se tenir à Cancún (Mexique), à partir du 30 novembre, la première grande réunion sur le changement climatique depuis l’échec de Copenhague. Il est prévu qu’environ 6.000 policiers viennent « renforcer la sécurité » dans la cité balnéaire alors que 30.000 participants sont attendus pour la conférence. Avec plus de 1.800 personnes arrêtées à Copenhague, les autorités mexicaines vont être tentées de battre ce record.