Mobilisation citoyenne

Sous pression, la Société générale se retire d’Alpha Coal, un projet minier destructeur

Mobilisation citoyenne

par Sophie Chapelle

La Société générale vient de déclarer ce 5 décembre par communiqué de presse qu’elle se retirait du projet Alpha Coal, un projet de mine de charbon géante en Australie, très contestée pour ses conséquences négatives sur l’environnement. La banque française invoque le « retard » du projet pour « suspendre son mandat ».

Ces derniers mois, la Société générale a été la cible d’actions, de pétitions et d’interpellations de la part d’organisations écologistes, en France comme en Australie. Des organisations, en particulier Attac, Bizi ! et les Amis de la Terre, reprochaient à la banque française d’apporter son expertise financière à ce méga projet d’extraction de charbon sur le littoral du Queensland. Basta! et l’Observatoire des multinationales vous avaient régulièrement informé sur le sujet. Outre de massives émissions de CO2, des risques de déforestation et d’épuisement des ressources en eau, ce projet minier faisait peser une lourde menace sur la Grande barrière de corail, un écosystème marin unique. L’ampleur des potentielles destructions était telle que d’autres banques et fonds spéculatifs avaient refusé de financer le projet minier.

De nouvelles occupations d’agences de la Société générale devaient avoir lieu ce week-end. Dans un communiqué commun, Bizi !, Attac et les Amis de la Terre se réjouissent que l’action citoyenne puisse permettre « d’obtenir des victoires concrètes qui sont autant de premiers pas vers la mise sous contrôle citoyen des banques et multinationales prédatrices ». Et insistent sur le fait que « la pression internationale contre GVK-Hancock doit encore s’accentuer pour que ce projet climaticide ne voie jamais le jour ». Sur les réseaux sociaux, la mobilisation payante des organisations écologistes est abondamment saluée.

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