Néo-colonialisme - page 7

Articles

ÉcologieClimat

Quand le « développement durable » se transforme en néocolonialisme vert

Dans l’Etat d’Oaxaca, au Sud du Mexique, des multinationales européennes tentent d’implanter de gigantesques fermes éoliennes pour compenser leurs émissions de CO2. Ces projets estampillés écologiques se font au détriment des populations locales et menacent leurs ressources alimentaires. Betina Cruz Velásquez raconte la résistance à ce néocolonialisme vert. Un exemple des dérives du business vert induit par le marché des droits à polluer.

Par Rédaction

Débats

« Pourquoi nous lutterons contre un accord à Copenhague »

« Pendant qu’on s’évertue à convaincre la population de changer ses ampoules et de fermer le robinet pour se brosser les dents, d’autres peuvent tranquillement continuer leur travail de pillage de la planète. Et nous faire la leçon pour accepter une petite réduction salariale, quelques heures de travail en plus, au nom de la simplicité volontaire et de la solidarité avec les ours polaires. » Morgan Ody, agricultrice et membre du Réseau de jeunes paysans européens « Reclaim the fields », critique vivement la logique des négociations de Copenhague, qu’elle perçoit comme hypocrite. De quoi lancer un débat animé.

Par Morgan Ody

ÉcologieClimat

Le sommet de Copenhague vu du Timor Oriental

Des paysans du Sud veulent avoir leur mot à dire lors des négociations qui engageront le monde entier dans la lutte contre le réchauffement climatique, à Copenhague en décembre. C’est le cas d’Arsenio, jeune paysan du Timor Oriental, membre du réseau Via Campesina. Il craint que son pays, indépendant depuis à peine sept ans, ne subisse une nouvelle forme de « colonialisme climatique » à coup de déforestation, d’agrocarburants et de droits à polluer achetés par les multinationales. Il compte bien se rendre dans le froid et lointain Danemark pour y faire entendre sa voix. Rencontre.

Par Benoît Kubiak

ÉcologieNucléaire

L’industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger

Depuis 40 ans, la multinationale Areva puise abondamment dans les ressources d’un des pays les plus pauvres de la planète. Le Niger pourrait demain devenir le deuxième producteur mondial d’uranium. Pourtant, le pays figure à la dernière place de l’indicateur de développement humain. C’est dans cette absence de partage des richesses et sur fond de crise institutionnelle, que se profile une catastrophe sociale, environnementale et économique. Produire ici de l’électricité d’origine nucléaire a pour corollaire, là-bas, contaminations radioactives et désertification.

Par Sophie Chapelle

AlternativesSolidarités

Sortir du cycle infernal du surendettement

Subprimes, produits toxiques… La crise financière a fait oublier une crise plus ancienne : celle du surendettement des pays dits « en développement ». Un surendettement - et ses créances pourries - contracté par des dictatures ou imposé par des institutions néo-libérales qui a engendré chômage, misère, abandon des politiques sociales et éducatives ou problèmes écologiques. L’Equateur, gouverné par la gauche depuis trois ans, a décidé unilatéralement d’annuler une partie de cette dette jugée « illégitime » et « odieuse ». Explications.

Par Agnès Rousseaux

SociétéInégalités

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la crise alimentaire sans jamais avoir osé le demander

Qu’est-ce que la souveraineté alimentaire ? Faut-il mettre en œuvre des politiques protectionnistes pour protéger les paysans du Sud ? Où vont les excédents agricoles produits par les pays riches ? Pourquoi la faim progresse-t-elle dans le monde ? Les OGM sont-ils destinés à nourrir les pauvres ou à engraisser les riches ? La science peut-elle se mettre au service de l’agriculture paysanne ? L’agronome Marc Dufumier aborde pour Basta! toutes ces questions. Et propose des alternatives aux politiques actuelles, et à l’illusion du libre-échange en matière d’agriculture, qui ne font qu’accroître les inégalités.

Par Alexandro Rosinha, Nadia Djabali

Débats

L’accaparement des terres africaines : « opportunité de développement » ou néocolonialisme foncier ?

Au moins 2,5 millions d’hectares de terres ont été achetés en Afrique par des Etats étrangers, des multinationales ou des fonds de pension, soit l’équivalent du territoire de la Belgique. C’est ce que révèle un rapport de la FAO – l’Agence de l’Onu pour l’agriculture et l’alimentation. La FAO s’inquiète un peu des violations des droits des paysans que ces accaparements de terres peuvent entraîner, et s’interroge sur la participation des populations locales aux bénéfices générées. Mais elle y voit avant tout une perspective de développement. Au profit de qui ?

Par Nadia Djabali