Multinationales - page 54

Articles

ÉcologieBiodiversité

La création d’un « marché carbone équitable » à l’image du commerce équitable crée la polémique

Compenser les activités polluantes des multinationales en finançant la préservation des forêts et des coopératives locales de commerce équitable. Telle est la nouvelle idée que Tristan Lecomte, fondateur de la marque Alter Eco, met en œuvre au Pérou en vendant des crédits carbone à des entreprises comme GDF Suez, Vinci ou Nestlé. Un marché carbone équitable, juste et solidaire... vraiment ? Un récent rapport réalisé par une association écologiste française critique vivement ce projet. Dans un contexte où la pertinence de la compensation carbone, qui offre aux multinationales la possibilité de se racheter à moindre coût une image verte, fait débat.

Par Sophie Chapelle

DémocratieParadis fiscaux

Qui mettra fin à la guerre fiscale entre Européens ?

C’est une « Europe de l’optimisation fiscale » que nous décrit Éric Walravens, auteur d’une enquête sur un chantage qui ruine nos États. Du « double Irish » au « sandwich hollandais » en passant par les « intérêts notionnels » belges, le « Crédit impôt recherche » français ou les « rulings » fiscaux, ces accords secrets entre le fisc d’un État et une multinationale, Éric Walravens propose un tour d’horizon des dispositifs « attractifs » offerts par les pays européens aux grandes firmes : une véritable jungle de dérogations et de régimes d’exception, où le droit commun fiscal ne semble plus valoir que pour les « petits ». Un dumping fiscal qui mine l’Europe alors qu’une harmonisation se fait attendre depuis 30 ans.

Par Olivier Petitjean

ÉcologieClimat

Comment EDF prétend lutter contre le réchauffement climatique… en délocalisant sa pollution en Europe de l’Est

EDF n’est pas avare de louanges sur ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique. Problème : ses discours collent mal avec la réalité. Car si l’entreprise réduit ses émissions de CO2 en France, elle les augmente en Europe de l’Est où elle investit largement dans des centrales à charbon, très polluantes, en Pologne ou dans l’ex-Yougoslavie. Une stratégie qui pose également la question du rôle de l’Etat français, son actionnaire à 84%, alors qu’une loi sur la transition énergétique vient d’être votée. Une transition énergétique qui ne semble pas s’appliquer à l’entreprise publique en dehors des frontières de l’Hexagone.

Par Rachel Knaebel

Ça bouge !

Prix Pinocchio 2014 des multinationales : le vote est lancé !

Quelles entreprises se soucient le moins de leurs impacts environnementaux ? Quelles multinationales tiennent les discours les plus trompeurs sur leur responsabilité sociétale ? Les Amis de la Terre France, en partenariat avec le Crid et Peuples Solidaires-ActionAid France, lancent aujourd’hui le vote des Prix Pinocchio. Un événement qui vise à attirer l’attention sur les pratiques des multinationales et à réclamer un encadrement juridique contraignant. Basta! et l’Observatoire des multinationales sont également partenaires du Prix Pinocchio.

Par Collectif

ÉcologieRessources en eau

Gaz de schiste : comment la multinationale Shell fracture la planète à tout va

Ukraine, Patagonie, Afrique du Sud, Tunisie… Le pétrolier Shell investit tous azimuts pour trouver du gaz de schiste et des hydrocarbures non conventionnels. Cette quête effrénée d’un nouvel eldorado pétrolier risque d’avoir de lourdes conséquences environnementales, en particulier sur les ressources en eau, menacées de surexploitation et de pollutions. La multinationale anglo-néerlandaise est d’ailleurs nominée comme « l’entreprise la plus agressive en terme de destruction des ressources naturelles » lors des prix Pinocchio 2014 qui « récompensent » les entreprises « en totale contradiction avec le concept de développement durable ».

Par Olivier Petitjean

SociétéInégalités

Coupures d’eau : comment les multinationales ignorent délibérément la loi

Près de deux millions de personnes en France ne disposent pas d’un accès suffisant à l’eau, du fait de leur situation précaire… ou des pratiques illégales de leur fournisseur. Bien que les coupures d’eau soient interdites depuis un an, les compagnies en charge de ce service – Veolia et Suez en tête – ne semblent pas pressées de respecter une loi qui va à l’encontre d’habitudes commerciales bien établies. La société civile se mobilise pour les obliger à respecter les nouvelles dispositions légales, au besoin en saisissant la justice, et à renforcer la reconnaissance officielle du droit à l’eau en France. Un droit dont sont encore privés des dizaines de milliers de sans domiciles.

Par Olivier Petitjean