Débats
Pour l’Amérique en colère, voter Trump, c’est « l’équivalent d’une journée au stand de tir »
L’ascension électorale de Donald Trump aux États-Unis n’est pas sans rappeler le succès des partis populistes en Europe. Elle est aussi le symptôme d’un divorce croissant entre deux Amériques : sa « face A », libérale, plutôt tolérante, prospère et urbaine ; et sa « face B », davantage rurale et « enragée par la manière dont les riches ont scissionné du reste de la société », dont la colère se dirige « vers ceux qu’ils perçoivent comme ayant pris leurs emplois : les immigrés, les personnes de couleur, les femmes ». Même s’il gagne en novembre, le candidat Trump disposera difficilement d’une majorité au Congrès. Et si le pire était encore à venir ?, se demande John Feffer, du think tank progressiste américain Institute for Policy Studies.
Par
John Feffer