Médias libres

Arbres virtuels, labels bidons, musée de l’uranium : plongez dans le monde du greenwashing

Médias libres

par Collectif

A l’heure où l’on sabre la dimension citoyenne de la COP21, les médias libres ont décidé de faire entendre leurs voix pour ne pas laisser les dominants parader en vert impunément... La Coordination permanente des médias libres, qui réunit plus de 40 médias à travers la France, dont Basta!, réalise un dossier collectif d’une vingtaine d’articles sur des champions du greenwashing. Elle propose une plongée dans le monde de ces fausses solutions climatiques, où les ressources restent illimitées et la croissance, infinie.

En 2015, l’écologie ne sentirait-elle pas le sapin ? Et on ne parle pas ici de la santé de l’écologie politique.

Nous savons maintenant, au lendemain des attentats, que l’état d’urgence met malheureusement en péril la dimension citoyenne de la COP21. Cette dernière pourrait être réduite à la portion congrue, c’est-à-dire aux négociations entre les chefs d’Etat. Au-delà du fait qu’au pays des droits de l’homme, on préfère le bleu marine au vert, et que ça ne date pas d’hier, espérons que des voix discordantes se feront entendre pendant cette « verte quinzaine ».

Le vert, on ne le tolère que sur les billets ou quand il permet de faire joli dans un projet ou un discours.

Alors, ce n’est peut-être pas un hasard si en mai dernier, au cœur de la verte Corrèze [1], une poignée de médias « libres », « indépendants », « pas pareils », ont décidé, entre deux réunions le cul dans l’herbe, de saluer à leur façon la tenue de la COP21, en mettant en avant ce qu’ils considéraient comme les plus belles opérations de « green-washing », ou, en bon français, d’éco-blanchiment.

Des centrales géantes à bois aux élus frontistes qui se tournent vers l’écologie, du gaz de schiste au timbre vert de la Poste, en passant par un musée à la gloire de l’uranium ou le programme international de recherche sur la fusion nucléaire (Iter) : les médias partenaires de cette opération pointent du doigt les décalages entre discours et pratiques, faux labels et vraies manipulations.

Nous vous proposons une plongée dans le monde de ces fausses solutions climatiques, où les ressources restent illimitées et la croissance, infinie. Un monde où l’on préfère maquiller en vert les vieilles recettes qui menacent directement la planète, la cohésion sociale de nos sociétés et, sur le long terme, la vie humaine, plutôt que de s’attaquer aux racines du réchauffement climatique.

Si le tri fut bien évidemment hautement sélectif, la liste est malheureusement loin d’être exhaustive.

Bonne lecture !

La Coordination permanente des Médias libres

 >Le dossier de la Coordination des médias libres