Immigration

Connected Walls, le webdocumentaire qui tente de faire tomber les murs

Immigration

par Connected Walls

Pendant deux mois, le webdocumentaire Connected Walls s’attaque aux murs de séparation entre quatre continents : le mur entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine incarné par les grillages entre les Etats-Unis et le Mexique, le mur entre l’Europe et l’Afrique incarné par les barbelés qui séparent les enclaves espagnoles du Maroc. Quatre réalisateurs locaux, postés de chaque côté de ces frontières, travaillent ensemble. Tous les 10 jours, chaque duo publie un nouveau documentaire de cinq minutes sur une thématique choisie par les internautes. Cette semaine, les internautes ont sélectionné la thématique « femme ».

Cette semaine, sur le webdocumentaire Connected Walls, Valeria Fernandez (USA) et Fidel Enriquez (Mexico) ont rencontré deux habitants de Nogales qui luttent pour abolir leurs propres barrières de part et d’autre du mur de séparation.

Connected Walls - US/Mexico - Film on topic #woman from CONNECTED WALLS on Vimeo.

De leur côté, Irene Gutierrez (Espagne) et Youssef Drissi (Maroc) ont suivi des marocaines qui traversent tous les jours la frontière de Ceuta, bardées de colis, pour gagner leur vie.

Connected Walls - Spain/Morocco - Film on topic #Woman from CONNECTED WALLS on Vimeo.

Pour chaque thématique, un partenaire associatif a carte blanche pour rédiger une tribune. Voici celle du président de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Karim Lahidji :

« Depuis les années 90, de plus en plus de migrants sont des femmes : elles représentent aujourd’hui près de la moitié des migrants traversant les frontières internationales. Dans certaines régions du monde, notamment en Europe, en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, la majorité des migrants sont des femmes. Dans le passé, les femmes migraient principalement pour rejoindre leur famille. Aujourd’hui, comme les hommes, la plupart des femmes migrent pour chercher du travail. Les femmes et les filles constituent également plus de la moitié des 16,7 millions de réfugiés dans le monde.

Tout au long de leur parcours, les migrantes sont particulièrement exposées à la violence, à l’exploitation et à la discrimination. Sur la route du Mexique vers les États-Unis, en plus de la violence subie par tous les migrants, les femmes et les filles sont exposées à des risques d’agressions sexuelles et de viols, perpétrés par des criminels, par d’autres migrants ou par des fonctionnaires corrompus. Une fois qu’elles ont atteint le pays d’arrivée, elles occupent souvent des emplois informels mal payés, et bénéficient d’une protection juridique réduite ou inexistante. Nombre d’entre elles travaillent comme domestiques, femmes de ménage ou aides à domicile, dans des environnements de travail fermés, au sein desquels elles sont particulièrement vulnérables aux abus de leurs employeurs.

Malgré les risques, les femmes continuent de se lancer dans des voyages périlleux, à travers les frontières terrestres et maritimes, pour atteindre leur objectif : échapper à la persécution et la pauvreté, trouver un emploi, prendre soin de leur famille.Pour beaucoup de femmes, la migration constitue également une possibilité d’émancipation et contribue à l’évolution et à la transformation des rôles traditionnellement attribués à l’homme et à la femme, dans la sphère publique comme dans la sphère privée. »

La Fédération Internationale des Droits de l’Homme, plus connue sous son acronyme, FIDH, est une ONG internationale qui se consacre à la défense des droits de l’Homme et représente 178 organisations, de 120 pays différents. Plus d’informations : le site Internet de la FIDH.

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