Charente-Maritime

Deux « zones à défendre » expulsées simultanément

Charente-Maritime

par Sophie Chapelle

C’est par le compte twitter de la Préfecture de Charente-Maritime que l’information est tombée. Une opération d’évacuation des occupants des sites d’Echillais et de Saint-Georges-d’Oléron, deux petites « zones à défendre » (zad) séparées de 45 kilomètres seulement, a été lancée à 6 heures ce mardi matin. Plus de 200 gendarmes mobiles ainsi que des équipes spécialisées sont intervenus, relève Sud-Ouest.

Depuis le 31 décembre, des zadistes se mobilisent à Échillais contre le chantier de construction d’un hyper-incinérateur par Vinci (voir notre précédent article). Malgré la décision du tribunal administratif de Poitiers d’expulser « sans délai » les occupants le 12 janvier, le site de cette « zone à défendre » (zad) a accueilli ces derniers mois de nombreuses journées d’informations, de mobilisations et de rencontres festives.

Plus récemment, depuis le 11 avril, une autre zad s’était constituée à Saint-Georges d’Oléron pour protester contre un projet ostréicole industriel [1]. Une quinzaine de zadistes avaient fait de la « maison heureuse » et de ses dépendances à Boyardville, un ancien lycée expérimental, leur quartier général. Dix jours après le début de l’occupation, une décision de justice du tribunal administratif ordonne l’expulsion.

Ces deux expulsions ont lieu au lendemain d’une brève incursion sur le site du barrage de Sivens (Tarn) par des zadistes. Le 11 mai, une trentaine de militants équipés de râteaux, fourches et sacs poubelles ont réinvesti le site pendant près de trois heures, avant d’être expulsés par les gendarmes, comme il y a deux mois (tous nos articles). L’opération ne visait pas à réoccuper le site a précisé un membre du collectif « Tant qu’il y aura des bouilles », mais à nettoyer la zone des déchets qu’ils y avaient laissés et à montrer leur vigilance face au nouveau projet de barrage.

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