Biodiversité - page 11

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Débats

De Notre-Dame-des-Landes à Sivens : quand la compensation écologique institue un droit à détruire

Depuis la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre dernier, la construction du barrage du Testet est provisoirement suspendue. Parmi les aspects clés du dossier, la compensation écologique. Déplacement des espèces protégées, reconstitution de nouvelles zones humides : tout est possible si l’on en croit les promoteurs du projet. Or, pour de nombreuses instances, ces mesures sont jugées inadéquates, à l’instar de ce qui se joue aussi à Notre-Dame-des-Landes. Les pouvoirs publics entendent pourtant généraliser la compensation dans le cadre de la loi Biodiversité, en cours d’examen. Un « droit à détruire » pourrait ainsi être institué auquel s’opposent de plus en plus d’organisations et de citoyens.

Par Maxime Combes

ÉcologieBétonisation

Grenades, flashballs, militarisation du maintien de l’ordre, comment se protègent les « zadistes » ?

« On ne veut pas devenir un bataillon de martyrs », expliquent-ils, après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, alors qu’il participait à la « zone à défendre » contre le projet de barrage de Sivens. Face à la guerre psychologique, aux violences policières et à l’emploi de plus en plus courant d’armes « non létales », des « zadistes » racontent comment ils tentent de se protéger de manière non-violente. Reportage autour d’un café, dans les tranchées champêtres et derrière les barricades forestières.

Par Pierre Alonso

ÉcologieClimat

La création d’un « marché carbone équitable » à l’image du commerce équitable crée la polémique

Compenser les activités polluantes des multinationales en finançant la préservation des forêts et des coopératives locales de commerce équitable. Telle est la nouvelle idée que Tristan Lecomte, fondateur de la marque Alter Eco, met en œuvre au Pérou en vendant des crédits carbone à des entreprises comme GDF Suez, Vinci ou Nestlé. Un marché carbone équitable, juste et solidaire... vraiment ? Un récent rapport réalisé par une association écologiste française critique vivement ce projet. Dans un contexte où la pertinence de la compensation carbone, qui offre aux multinationales la possibilité de se racheter à moindre coût une image verte, fait débat.

Par Sophie Chapelle

Alternatives

Une forêt comestible pour atteindre l’auto-suffisance alimentaire

Produire des fruits sains, avec le moins de travail possible, et en respectant la nature : voici les objectifs de Juan Anton Mora, un espagnol de 78 ans. Depuis sa retraite, il s’est mis en tête de changer le monde, grâce à sa forêt comestible ! Il expérimente l’auto-suffisance alimentaire et transmet ses savoir-faire. « De cette manière, quoi qu’il se passe, si nous n’avons plus de travail, nous aurons toujours de quoi manger. » Reportage vidéo.

Par SideWays

ÉcologieBétonisation

« Défendre corps et âme la dernière zone humide d’un département de France »

Elle fait partie des « enterrés ». Camille a décidé le 8 septembre d’être ensevelie volontairement sous un ensemble de troncs et de terre, seul le buste demeurant à l’air libre. Objectif : empêcher un projet de barrage dans le Tarn. Celui-ci engloutirait la dernière zone humide du département au profit d’une poignée de producteurs de maïs. « Il en faudra plus qu’une bousculade et une cheville foulée pour que je recule face à cette injustice. Ce n’est pas une question d’arbres et de rivières, c’est une forme de vie humaine, digne et réfléchie qui est en jeu au Testet ». Voici son témoignage.

Par Camille Erazo

Débats

Défendre la zone humide du Testet : « Une lutte légitime contre un projet inutile »

Dans le Tarn, non loin de Gaillac, une zone riche en biodiversité risque d’être inondée par un projet de barrage. Les opposants dénoncent un investissement public au service d’une poignée de producteurs de maïs, une culture très gourmande en eau. Alors que les recours juridiques sont toujours en cours d’examen, le déboisement a commencé le 1er septembre en présence d’environ 200 CRS et gendarmes. Dans cette tribune, des représentants d’associations et de syndicats dénoncent les comportements violents des forces de l’ordre. Et demandent à la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal de surseoir immédiatement aux opérations de déboisement.

Par Collectif